Faire des jeunes artistes les ambassadeurs de la communication en matière de la migration
14 novembre 2019
- L'UNESCO a organisé un atelier de formation à une vingtaine de jeunes rappeurs et slammeurs sur la production de chansons sur l’accès des jeunes à l’information sur la migration.
Le Bureau de l’UNESCO au Mali en collaboration avec le Ministère de la Communication à travers la maison de presse a organisé dans la salle de réunion de l’hôtel Club de Selingué, un atelier de formation à une vingtaine de jeunes rappeurs et slammeurs sur la production de chansons sur l’accès à l’information des jeunes en lien avec les différents aspects de la migration.
La cérémonie d’ouverture était présidée par le premier vice-président de la Maison de la Presse du Mali, Mr. Daouda Mariko avec à ses côtés la chargée de programme de communication et information du Bureau de l’UNESCO au Mali, Mme Clarisse Njikam Lobo, les consultants formateurs, Sidy Soumaoro alias Ramsès du groupe Tata Pound et Abba Bocoum. Le projet, financé par le Ministère italien des Affaires étrangères et de la Coopération Internationale (MAECI) à travers l’Agence italienne pour la coopération au développement (AICS), a pour objectif principal de donner aux jeunes garçons et filles les moyens de prendre des décisions éclairées sur les questions migratoires grâce à un meilleur accès à une information de qualité (ODD 16.10).
Selon Mr. Daouda Mariko, « cette formation est l’occasion pour les jeunes artistes d’acquérir des connaissances sur la migration afin d’être des porteurs de messages auprès des candidats potentiels ».
Mme Njikam pour sa part a encouragé les jeunes artistes à saisir cette occasion pour renforcer leur capacité techniques d’écriture et de composition de chansons, notamment sur la migration.
« Le rap et le slam étant les genres musicaux les plus écouté par les jeunes maliens, vous êtes de vrais porte-voix envers vos frères et sœurs qui murissent la décision de migrer de façon illégale », a souligné Mme Njikam.
Durant deux jours entre sessions plénières et travaux de groupe, dans une démarche participative, les jeunes artistes ont été formés et sensibilisés sur la migration, les causes, les avantages et surtout les risques de la migration irrégulière. Ils ont également reçu une formation de qualité sur l’écriture des textes contenant des informations pertinentes sur la migration, afin de produire une chanson qui sera diffusée pour sensibiliser le public jeune. En plus de l’écriture, ils ont aussi pris part à une audition qui a permis de choisir le meilleur rappeur et le meilleur slammeur, une femme et un homme. Ils feront l’enregistrement de la chanson en studio très prochainement.
Pour la lauréate, Sassoumah Berethe, rappeuse « Je remercie l’UNESCO et ses partenaires pour cette formation. Grande est ma joie pour avoir été lauréate pour porter haut le message de sensibilisation. C’est un privilège de pouvoir sensibiliser les jeunes sur la question migratoire afin qu’ils puissent prendre des décisions éclairées. Je suis prête à porter le message partout où besoin sera ». Quant au lauréat, Youssouf Diakité, slammeurs « je serai un ambassadeur du projet pour véhiculer l’information de qualité en faveur des jeunes sur la migration ».
Les consultants formateurs à savoir Sidy Soumaoro alias Ramsès du groupe Tata Pound et Abba Bocoum, ont encouragé l’UNESCO à multiplier ces occasions notamment dans les régions, afin de favoriser l’accès d’un grand nombre de jeunes à l’information de qualité sur la migration.
A noter que cette activité entre dans le cadre du projet « Autonomiser les jeunes en Afrique à travers les médias et la communication », au profit de huit pays d'Afrique à savoir le Cameroun, la Côte d'Ivoire, le Ghana, la Guinée-Conakry, le Mali, le Niger, le Nigéria et le Sénégal. Au Mali, il est mis en œuvre en collaboration avec le ministère de la communication, chargé des relations avec les institutions, porte-parole du gouvernement et la Maison de la Presse.
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