Rentrée diplomatique du Mali: Faire de la culture un moyen de redynamiser le dialogue constant avec les partenaires pour un développement durable
Le DSRSG, RC, HC, Alain Noudehou a pris part, le samedi 21 janvier 2023 au Centre culturel Korê de Ségou, à la rentrée diplomatique du Mali.
Organisée par le ministère des Affaires et de la coopération internationale du Mali, cette rencontre, première du genre a regroupé dans la capitale du Royaume historique Bambara, les Cadres des Affaires étrangères, les Ambassadeurs accrédités au Mali, les représentations consulaires, les représentants des agences des Nations Unies et ceux des Fonds et Programmes au Mali.
Les rentrées diplomatiques constituent l’occasion pour les Ministères des Affaires étrangères de rappeler les grandes lignes de leurs actions extérieures et d’envisager les perspectives, d’où la volonté des autorités maliennes de faire de celle-ci, un cadre pour renforcer le cadre d’échanges avec les partenaires et ouvrir un nouvel canal d’interaction qui servira à redynamiser le dialogue constant avec les partenaires.
Le Représentant Spécial du SG des Nations Unies au Mali, Coordonnateur Résident et Coordonnateur Humanitaire, dès l’entame de ses propos, s’est réjoui de l’opportunité offerte par la tenue de cette rentrée diplomatique pour féliciter le Gouvernement du Mali à travers Monsieur le Ministre des Affaires Étrangères pour cette initiative. « Je voudrais aussi exprimer notre gratitude pour l’accueil très chaleureux que nous recevons dans ce magnifique Centre Culturel Korè », a-t-il déclaré. Avant d’ajouter que « cet évènement nous offre une opportunité d’échanger ensemble sur comment capitaliser l’immense patrimoine culturel du Mali au profit des aspirations de son peuple et pour aller vers un relèvement et un développement durable ».
Alain Noudehou a souligné que « les valeurs culturelles du Mali et le grand potentiel d’impact qu’elles peuvent avoir sur la paix, la cohésion sociale et le développement durable au niveau local, national et régional ne sont plus à démontrer ».
Selon lui, « la promotion et la valorisation de la culture malienne, passera nécessairement par l’émancipation culturel continue de son peuple. Et qui dit émancipation culturelle du peuple doit centrer toute action de développement autour du bien-être des Maliennes et des Maliens et ceci vers la poursuite d’un développement Humain ». Il a indiqué que ce « développement doit aller au-delà des ratios de produit intérieur brut ».
Mieux, le représentant Spécial du SG des Nations Unies au Mali a estimé qu’il doit « plutôt être un développement qui s’articule aussi sur une émancipation culturelle, qui valorise la cohésion sociale, la paix et l’accès services sociaux de base ».
Pour le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération Internationale, Abdoulaye Diop « le processus de paix et de développement dans lequel nous sommes engagés comporte des réponses de diverses natures. En effet, le Mali a très tôt compris que la seule réponse militaire, certes nécessaire, voire indispensable, ne suffirait pas à régler les défis auxquels nous faisons face. Aussi, en complément aux aspects sécuritaires, le Gouvernement renforce progressivement la dimension « soft power » de son approche et, à cet égard, met un accent croissant sur la culture comme facteur de paix, de cohésion sociale et de renforcement de l’unité nationale. »
Au cours de cette rentrée diplomatique, un panel composé d’excellents orateurs du monde de la culture, de la diplomatie et de la société civile, dont M. Edmond Moukala, Représentant de l’UNESCO au Mali a entretenu l’assistance sur le lien entre la culture et la diplomatie et comment la culture peut être la solution aux crises multiformes que nous traversons.
Pour M. Moukala « la culture constitue une source d’identité et de cohésion pour les communautés et les peuples. Elle est leur mémoire collective. La culture forge, à travers le temps, l’identité nationale tant dans la dimension politique, diplomatique que dans les domaines économiques. »
Avant d’ajouter que « c’est la sève nourricière à laquelle toutes les couches sociales doivent s’abreuver, pour trouver les meilleures réponses aux défis du présent et à ceux du futur. Elle est source de force, de vitalité et de la confiance pour participer aux débats ou scelle le destin du monde. »
Les différents panélistes et intervenants ont tous encouragé le Gouvernement, à pleinement s’engager dans la réalisation de cette œuvre nationale. Et le ministre Diop pour sa part, a donné l’assurance que l’outil diplomatique jouera toute sa partition et a indiqué que la présente Rentrée diplomatique est une étape de ce processus visant la codification de la diplomatie culturelle et sa mise en œuvre en tant que priorité de la politique extérieure du Mali.